L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu la solitude et l’isolement social comme des menaces mondiales pour la santé, lançant une Commission sur la Connexion Sociale le 15 novembre.
Cette initiative vise à aborder le problème répandu qui affecte tous les groupes d’âge à travers le monde, avec des conditions telles que la solitude étant liées à des risques graves pour la santé tels que l’accident vasculaire cérébral, l’anxiété, la dépression et même la mort précoce.
La Commission, présidée par des personnalités éminentes, travaillera à promouvoir les liens sociaux, à améliorer la santé et à favoriser le développement économique et social sur une période de trois ans.
La solitude urbaine peut être illustrée par le défi de former des relations significatives dans un environnement urbain.
Principaux facteurs contribuant à l’isolement urbain
- Population transitoire :
Les villes attirent souvent des personnes qui n’ont pas de plans à long terme pour y rester, y compris les étudiants, les jeunes professionnels et les non-autochtones. Cet afflux constant de personnes peut rendre difficile la formation d’amitiés durables et de communautés. Le manque de relations stables et durables contribue à un sentiment de déconnexion et de solitude parmi les résidents. - Dépendance à la technologie :
L’utilisation croissante des appareils numériques pour la communication peut entraîner une diminution des interactions en personne.
Les gens substituent souvent les connexions en ligne aux relations dans le monde réel, ce qui peut être moins gratifiant.
Pendant des événements tels que la pandémie de COVID-19, la dépendance à la technologie pour les interactions sociales est devenue encore plus prononcée, isolant davantage les individus. - Mauvais équilibre entre vie professionnelle et vie privée :
Le coût élevé de la vie dans les villes nécessite souvent de longues heures de travail, réduisant le temps disponible pour socialiser et se détendre.
La culture compétitive axée sur la carrière prévalant dans les environnements urbains peut entraîner la priorisation du travail par rapport aux relations personnelles.
Cet déséquilibre peut entraîner l’isolement social, car les individus ont moins de temps et d’énergie à investir dans la construction et le maintien de relations personnelles. - Politesse négative :
Dans les environnements urbains bondés, les gens adoptent parfois une mentalité de “politesse négative”, évitant de s’engager avec les autres pour ne pas empiéter sur leur espace.
Cela peut conduire à une culture où les conversations légères et les interactions occasionnelles sont minimisées, réduisant les opportunités de connexion sociale.
Ce comportement, bien qu’il respecte l’espace des autres, peut contribuer à des sentiments d’isolement et de déconnexion. - Architecture urbaine :
La conception architecturale urbaine, telle que les immeubles de grande hauteur et les grands complexes résidentiels, peut influencer les interactions sociales.
De telles conceptions peuvent limiter les opportunités d’interactions de voisinage et d’activités de construction communautaire.
La disposition physique des villes peut créer des obstacles à la socialisation, contribuant à un sentiment d’isolement parmi les résidents. - Caractère accablant des environnements densément peuplés :
Le nombre impressionnant de personnes dans les villes peut être écrasant, rendant difficile la formation de liens étroits et personnels.
L’environnement animé et trépidant peut entraîner une surcharge sensorielle, poussant les individus à se retirer socialement.
Le paradoxe d’être entouré de nombreuses personnes tout en se sentant seul est une expérience courante dans les zones urbaines densément peuplées.
Chacun de ces facteurs joue un rôle important dans l’expérience de l’isolement urbain, et leur prise en compte nécessite une approche multidimensionnelle impliquant l’engagement communautaire, l’urbanisme et les changements de mode de vie individuels.
Nouveaux défis à venir
Les urbanistes prennent des mesures pour atténuer la solitude urbaine en redessinant les espaces urbains afin de renforcer les liens communautaires. Cela comprend la création de plus de parcs et d’espaces verts, de jardins communautaires et d’espaces sociaux qui encouragent l’interaction. Le concept de cohabitation de l’architecte Grace Kim peut être mis en avant comme une solution innovante, mélangeant des appartements privés avec des espaces sociaux partagés pour favoriser un sentiment de famille élargie dans les environnements urbains.
L’initiative mondiale de l’OMS et de nombreuses expériences individuelles soulignent l’importance de lutter contre la solitude et l’isolement urbains. Elles mettent en évidence la nécessité de stratégies globales qui se concentrent non seulement sur les interventions sanitaires et politiques, mais également sur le rôle de l’urbanisme et des efforts de construction communautaire dans la création d’environnements urbains plus connectés et plus sains.
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